Historique du mayen
A l’époque, le lieu est important : plusieurs habitants de Fang, de Chalais et d’autres villages de la vallée d’Anniviers possèdent aux Voualans une habitation temporaire ainsi que des prairies pour faire paître leurs chèvres et leurs vaches. En prolongement des Voualans, sous Vercorin, le vallon de Crouja est constitué de quelques mayens (photo ci-contre). La réputation de l’endroit n’est plus à faire : en effet, Crouja aurait abrité une « Université » ! On dit ironiquement en Anniviers que l’on a fait l’Université de Crouja lorsqu’on veut démontrer de sa bonne culture générale.
La grande difficulté existentielle des Voualans était l’absence d’eau. Le bisse des Sarrasins y menait l’eau autrefois. Suite à son abandon au début du XXème siècle, de petites sources ont été captées et de l’eau a été transportée depuis d’autres régions (ex : Briey) dans les différentes zones mayens pour subvenir aux besoins des hommes et de leurs exploitations agricoles. Les anciens puits présents ça et là sur le site en témoignent.
Des cerises, du blé, des pommes de terre, des fèves, etc. étaient récoltés dans le Vallon de Crouja. Le blé était transporté à Fang pour y fabriquer le pain. Le Vallon de Crouja s’est dépeuplé à partir des années 1940 environ. Le hameau des Voualans a été abandonné après le tremblement de terre de 1946 qui a dévasté la région. L’exploitation forestière et agricole du site s’est alors éteinte jusqu’à nos jours.